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Soufflet lance son programme d’agriculture régénératrice

Eric Leseur (à g.), référent technique ACS, au côté de trois clients agriculteurs de Soufflet agriculture déjà impliqués dans Performances, Fabrice Lugnier, François Piot et Thierry Voirin. Tous trois ont témoigné de leur expérience lors du lancement du programme d’agriculture régénératrice du négoce, lundi 3 novembre, à Manois (Haute-Marne).

Bien qu’engagé depuis plusieurs mois, le programme Performances de Soufflet agriculture, dédié à l’accompagnement des agriculteurs vers l’agriculture régénératrice, a été lancé officiellement lundi 3 novembre, à Manois (Haute-Marne).

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« Il n’y a pas de définition officielle de l’agriculture régénératrice », soulignait Claire Bollaert, responsable RSE du négoce lors du lancement du programme Performances chez Fabrice Lugnier, client agriculteur déjà engagé, lundi 3 novembre, à Manois (Haute-Marne). « Nous en avons donc élaboré une en collaboration avec les équipes agronomiques, les filières concernées et nos homologues d’InVivo. »

Pour Soufflet, l’agriculture régénératrice est une approche globale à l’échelle de l’exploitation incluant la gestion des systèmes de culture et de l’élevage. Les pratiques comme la réduction du travail du sol, la maximisation de la couverture végétale vivante ou la diversification des cultures sont des leviers clés. Elle contribue à la lutte contre le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité, à la préservation de la santé des sols tout en assurant une productivité et une performance suffisantes pour maintenir durablement une activité agricole rentable et compétitive. « Nous accordons une importance capitale à ce dernier point. »

Sollicité par l’aval

Le négoce s’est lancé dans cette démarche car il est de plus en plus sollicité par l’aval qui souhaite réduire son bilan carbone (scope 3) et valoriser des bénéfices environnementaux auprès du consommateur (amélioration de la biodiversité, de la qualité des sols…). La matière première agricole représente en effet une part non négligeable du bilan carbone des transformateurs et l’agriculture régénératrice permet de le réduire en stockant du carbone grâce à une production importante de biomasse (couverts d’interculture notamment).

« Ces exigences émanant de l’aval représentent une opportunité, tant pour les agriculteurs que pour notre structure, que nous devons saisir en instaurant des cahiers des charges particuliers, souligne Philippe Vincent, directeur filières. Cela se traduit in fine par une prime pour les agriculteurs et une marge supplémentaire pour Soufflet agriculture. »

Un objectif de 2 000 agriculteurs

Actuellement, le négoce est en mesure de valoriser, avec des primes filières spécifiques à la tonne, le blé, l’orge de brasserie, le colza, le tournesol et le maïs des exploitations déjà lancées dans la démarche : 150 agriculteurs en France pour la récolte 2025, soit 70 000 t (30 % en blé, 30 % en orge et 40 % pour les trois autres cultures). Parmi eux, Fabrice Lugnier, François Piot et Thierry Voirin qui ont témoigné de leur expérience en agriculture régénératrice.

Une dizaine de clients de l’aval sont également prêts à valoriser cette production. « Une telle démarche ne peut être mise en œuvre que lorsqu’un débouché et des promesses de valeur sont garantis, estime Antoine De Zutter, directeur général France de Soufflet agriculture. Nous ne saurions prendre la responsabilité d’engager des agriculteurs dans une démarche dont nous ne sommes pas certains de la pérennité et de la valorisation future. » Un système de primes progressives en fonction de l’état d’avancement de l’agriculteur dans sa transition est instauré afin d’en motiver un maximum. Soufflet vise plus de 2 000 agriculteurs intégrés dans la démarche d’ici 2030 en France et à l’étranger, soit 400 000 à 500 000 t.

« Le lancement de ce programme s’appuie sur l’acquisition de références agronomiques depuis plusieurs années en France et à l’international, notamment sur les couverts végétaux, la biodiversité, la fertilisation… pour ensuite accompagner les agriculteurs. Il est également rendu possible par la formation à la fois des collaborateurs de Soufflet (150 à 200 personnes concernées) et des agriculteurs via le parcours AgroCursus par exemple », précise Pauline Hallier, directrice agronomique conseil et innovation.

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